Débat général de la 3ème Commission 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies

Débat général de la 3ème Commission

76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies

 

Intervention de S.E. M. Olivier Maes

Ambassadeur, Représentant permanent du Luxembourg

 

New York, le 1er octobre 2021

 

 

Monsieur le Président,

 

Permettez-moi tout d’abord de vous féliciter pour votre élection à la présidence de cette Commission. Vous et l’ensemble de votre Bureau pouvez compter sur le plein soutien du Luxembourg.

 

Je souscris à la déclaration qui a été faite hier au nom de l’Union européenne. Elle couvre les attentes de ma délégation à l’égard de nos travaux à venir. Je ferai quelques observations complémentaires à titre national.

 

Monsieur le Président,

 

Dans son rapport « Notre programme commun », le Secrétaire général a fait toute une série de propositions qui soulignent l’importance des sujets discutés dans le cadre de la 3e Commission.

 

Comme notre Premier ministre l’a rappelé la semaine dernière quand il s’est adressé à l’Assemblée générale, la promotion des droits humains au niveau national et au niveau international est un domaine d’action prioritaire pour le Luxembourg. Nous voulons continuer de prendre nos responsabilités dans ce domaine, en ligne avec notre engagement de longue date pour le multilatéralisme et pour un ordre international fondé sur la règle de droit.

 

C’est pour cette raison que le Luxembourg a présenté sa candidature au Conseil des droits de l’homme pour le mandat 2022-2024. Si vous nous accordez votre confiance lors des élections qui se tiendront le 14 octobre prochain, le Luxembourg aura l’honneur de siéger pour la première fois au Conseil des droits de l’homme.

 

Notre engagement fort en faveur des droits humains au sein de la 3e Commission sera en phase avec les quatre priorités qui animent notre candidature. Nous voulons contribuer activement à protéger et à promouvoir les droits de tous les êtres humains, dans un esprit de dialogue et de coopération.

 

Notre première priorité est l’appui à l’état de droit, à l’espace civique et aux défenseurs des droits humains et la lutte contre l’impunité. Dans ce contexte, le Luxembourg réitère son plein soutien aux mécanismes d’enquête pour la Syrie et le Myanmar et à la Cour pénale internationale. Les situations au Myanmar ou au Yémen, parmi d’autres, nous rappellent que la communauté internationale a une responsabilité de protéger.

 

Nous avons également une responsabilité envers toutes celles et ceux qui s’engagent en faveur des droits humains. Aujourd’hui, dans un pays comme l’Afghanistan, le risque de représailles contre les défenseurs et les défenseuses des droits humains est très élevé. Il concerne surtout les femmes qui avaient regagné espoir au cours des deux dernières décennies. Nous ne pouvons pas les abandonner.

 

Depuis le début de la pandémie, l’espace civique a continué de se rétrécir. Or c’est la société civile qui tient les gouvernements responsables de leurs actes. La société civile est une source précieuse d’expertise et d’idées et elle joue un rôle essentiel à la fois dans le développement de sociétés inclusives et démocratiques, et dans le bon fonctionnement des Nations Unies. Nous regrettons d’autant plus qu’en raison des restrictions liées à la pandémie, la société civile continue d’être tenue à l’écart des réunions qui ont lieu au siège des Nations Unies.

 

Dans le cadre de sa présidence de la 3e Commission, il y a deux ans, le Luxembourg s’est engagé pour donner une voix à la société civile, en organisant la toute première consultation informelle entre cette Commission et la société civile. L’année dernière, cette consultation n’a malheureusement pas eu lieu. Monsieur le Président, nous vous encourageons à donner à la société civile la place qui lui revient dans les enceintes des Nations Unies, en assurant un échange régulier avec elle. Nous saluons votre intention de lancer des consultations à cet égard.

 

Le développement durable et l’action climatique fondés sur les droits humains sont notre deuxième priorité. Le changement climatique menace la jouissance effective d’un éventail de droits humains. Les défis globaux ne peuvent être relevés qu’en travaillant ensemble à l’échelle mondiale, dans un esprit de solidarité. Mon pays continuera à consacrer 1% de son revenu national brut à l’aide publique au développement, à contribuer au-delà au financement climatique international et à pratiquer la solidarité vaccinale, notamment dans le cadre de Team Europe.

 

Notre troisième priorité, c’est l’égalité des genres et la lutte contre toutes les discriminations. Nous promouvons les droits de toutes les femmes. Leurs droits font partie intégrante des droits humains. Nous nous appuierons sur l’élan créé par le Forum Génération Égalité pour promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles, y compris leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs. Nous continuerons à œuvrer pour la protection des droits des personnes LGBTI et à lutter contre toutes formes de discrimination basées sur l’identité de genre, l’orientation ou l’expression sexuelles, ou les caractéristiques sexuelles.

 

Quatrième priorité : nous allons continuer à nous engager pour les droits de l’enfant. Il est impératif que la voix des enfants et des jeunes soit mieux entendue et que leurs besoins soient pris en compte dans l’élaboration des politiques qui les affectent. Nous sommes fiers de présenter de nouveau cette année avec nos partenaires du GRULAC et de l’Union européenne la résolution sur les droits de l’enfant.

 

Monsieur le Président,

 

Les mécanismes des Nations Unies pour les droits humains ont tout notre soutien. Ils doivent disposer des moyens pour agir, et nous comptons travailler étroitement avec eux pour protéger et promouvoir les droits de tous les êtres humains.

 

 

Je vous remercie.

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