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Réunion plénière de haut niveau sur les violations des droits humains commises en République populaire démocratique de Corée
Intervention de Anne Dostert
Représentante permanente adjointe du Luxembourg
New York, le 20 mai 2025
Monsieur le Président,
Le Luxembourg s’associe à la Déclaration de l’Union européenne et souhaite y ajouter les éléments suivants à titre national.
Nous saluons la décision du Président de l’Assemblée générale d’organiser cette réunion de haut-niveau sur les droits humains en République populaire démocratique de Corée, donnant ainsi suite à la demande faite par l’Assemblée dans sa résolution 79/181 de décembre 2024. Nous remercions également tous les participants de la séance d’ouverture, en particulier ceux qui ont partagé leurs expériences vécues. Leur courage est admirable et à travers leur témoignage nous sommes réellement en mesure de saisir la gravité de la situation. Nous appelons à ce que la communauté internationale continue à écouter leurs voix et à les associer plus systématiquement aux processus de décision les concernant.
La dernière Commission d’enquête de l’ONU sur la RPDC en 2014 a fait état de violations systémiques, généralisées et graves des droits humains : esclavage, torture, persécutions politiques, religieuses, raciales ou liées à l’appartenance sexuelle ainsi que disparitions forcées. Les violences sexuelles et basées sur le genre restent également prévalentes et utilisées comme outil de répression par l’Etat. Il est donc impératif d'inclure des indicateurs de genre dans les systèmes d'alerte précoce et des évaluations des risques d'atrocités.
11 ans plus tard, la situation n’a guère changé, mais s’est même internationalisée avec une implication active nord-coréenne dans la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine. Nous la condamnons dans les termes les plus fermes.
Monsieur le Président,
Nous nous félicitons du fait que le Conseil des Droits de l’Homme a mandaté en 2024 la mise à jour du rapport de la Commission d’enquête et attendons avec impatience les résultats des travaux de recherche. Et en tant que membre du Conseil l’année dernière nous sommes particulièrement fiers d’avoir soutenu cette résolution.
Le temps d’agir est maintenant. Nous lançons un appel à tous les acteurs, y compris aux membres du Conseil de sécurité, de prendre au sérieux notre responsabilité en tant que communauté internationale de protéger les populations des crimes contre l’humanité et de veiller à ce que chaque personne puisse jouir de ses droits humains inhérents et inaliénables.
Je vous remercie.