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Assemblée générale des Nations Unies - Réunion de haut niveau sur l’évaluation du Plan d’action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite des personnes
Intervention de S.E. M. Olivier Maes
Ambassadeur, Représentant permanent du Luxembourg
New York, le 24 novembre 2025
Monsieur le Président,
Le Luxembourg souscrit à la déclaration de l’Union européenne et souhaite y ajouter quelques remarques à titre national.
La traite des personnes constitue l’une des violations les plus graves des droits fondamentaux et de la dignité humaine. Elle est la troisième forme de trafic la plus répandue dans le monde, après le trafic de drogues et le trafic d’armes, et elle touche majoritairement les femmes et les filles. Dans ce contexte, le Luxembourg salue l’adoption de la Déclaration politique de 2025 sur l’application du Plan d’action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite des personnes. Nous remercions la Représentante permanente de Chypre et le Représentant permanent du Tadjikistan pour avoir facilité avec succès la négociation de cette déclaration politique.
Le Luxembourg réaffirme sa détermination à combattre la traite des personnes par une approche globale, centrée sur les victimes et sensible au genre. Notre politique nationale repose sur une approche pluridisciplinaire et s’appuie sur la ratification des instruments juridiques clefs des Nations Unies et du Conseil de l’Europe. Notre engagement se traduit dans notre législation nationale et par la mise en œuvre d’un plan d’action national contre la traite des êtres humains. Nous avons mis en place un comité interministériel de suivi chargé de la coordination des activités de prévention et de l’évaluation du phénomène de la traite. La commission consultative des droits de l’homme a été désignée comme rapporteur national, chargé d’évaluer les résultats des actions engagées. Et la lutte contre la traite des personnes a aussi été intégrée dans notre deuxième plan d’action national « femmes et paix et sécurité », afin de refléter la dimension de genre et l’impact disproportionné sur les femmes et les filles.
Le Luxembourg reconnaît le rôle croissant des technologies dans la traite des personnes et souligne l’importance de renforcer la coopération entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour lutter contre la traite en ligne.
Le Luxembourg continuera à s’investir au niveau international et à soutenir les initiatives des Nations Unies et de l’Union européenne. Nous saluons le travail de l’ONUDC et de la coordinatrice européenne en la matière. La lutte contre la traite des personnes exige des efforts coordonnés et cohérents pour garantir que les auteurs soient tenus responsables, que les droits des victimes soient pleinement respectés et qu’elles bénéficient de l’assistance nécessaire. Seule une action collective permettra de mettre fin à ce crime d’une extrême gravité.
Je vous remercie.